Vivre sa sexualité malgré un cancer

Est-ce que vous pensez qu’une personne atteinte d’un cancer n’est plus capable de vivre sa sexualité ? Ce qui veut dire que son conjoint est tout aussi condamné à ne plus avoir une vie sexuelle. En toute objectivité, est-il possible pour une personne malade de cancer de maintenir une vie sexuelle ? C’est vrai qu’à l’annonce du diagnostic, il y a de quoi enlever tout désir, de quoi que ce soit d’ailleurs. Le sentiment de virilité et de féminité en prend un sérieux coup, ce qui est tout à fait normal.

Que disent les faits ?

Selon les statistiques, c’est après 2 ans après l’annonce du cancer que les malades trouvent que leur cancer impacte sur leur sexualité. D’après une enquête menée par l’Institut national du Cancer, cela concerne 65 % environ des malades d’un cancer, hommes et femmes. Mais lorsque le cancer en question touche la zone urogénitale, les effets négatifs sur la sexualité s’en trouvent accentués. Autrement dit, s’il s’agit d’un cancer de la prostate, du côlon, de la vessie, de l’utérus ou du col de l’utérus, les malades trouvent qu’il est difficile, voire impossible d’avoir une sexualité normale, en tout cas, pour 85 % d’entre eux.

La solution pour mener une sexualité malgré un cancer

Pour le ou la malade, accompagné/e par son conjoint, il est important de parler du problème avec un spécialiste, notamment avec un psycho-oncologue ou un sexologue. Il faut avoir l’audace de s’exprimer pour recevoir de l’aide. L’aide peut prendre la forme de médicaments, de thérapie ou encore de soutien selon la localisation du cancer, sa gravité et d’autres facteurs encore. Le fait est que la sexualité peut aussi comprendre les caresses, diverses stimulations des sens, etc. Avec de tels appuis, il est possible de maintenir une sexualité épanouissante.